Nos attentes en matière de formation ont drastiquement changé. Mobile Learning, Social Learning, Collaborative Learning : nous voulons nous former comme nous vivons : à notre rythme, en télétravail ou en déplacement, en fonction de nos besoins, et en échangeant constamment au sein de communautés qui partagent nos intérêts.
Publié en 2020, le Workplace Learning Report de Linkedin met en évidence les nouveaux enjeux de la formation, tant pour les professionnels L&D que les salariés. Le principal défi des professionnels de la formation ? Faire en sorte que les employés passent plus de temps à apprendre :
En rendant la formation en entreprise ludique et accessible même depuis un smartphone, les nouvelles tendances du digital learning vous permettent d’augmenter l’engagement et les taux de complétion, tout en gardant l’objectif pédagogique du module e-learning. Mais à condition de bien comprendre ces nouveaux concepts que sont mobile learning, social learning, gamification ou encore Collaborative Learning.
Depuis le premier iPhone en 2007, les smartphones ont investi notre quotidien. Selon une étude Deloitte de 2020 sur les usages mobiles, 68% des sondés déclarent travailler sur leur smartphone pendant leur temps libre. Au-delà du simple coup de téléphone, les smartphones nous donnent l’impression de nous faciliter la vie. Google Maps nous oriente, les applis bancaires nous permettent de contrôler notre compte en banque, les applis santé nous font visualiser le nombre de calories perdues et nos amis nous accompagnent partout sur Facebook, WhatsApp ou Twitter. A portée de main, le smartphone accapare notre attention et rythme nos journées du matin au soir.
Mais le smartphone n’est pas un objet technologique comme les autres. Il crée de nouveaux usages et bouleverse notre relation au monde. En plus d’être devenu un petit ordinateur de poche, il cristallise des opportunités sans précédent, notamment dans le digital learning. Quoi de mieux qu’optimiser son temps de trajet entre deux réunions qu’en suivant une formation en ligne depuis son smartphone ?
Les apprenants sont donc de plus mobiles : c’est ainsi qu’est né le concept de mobile learning (ou “apprentissage nomade”). Il a alors fallu accompagner cette mobilité par davantage de flexibilité dans la formation professionnelle, grâce à un outil virtuel. Avec le mobile learning, les apprenants peuvent suivre leurs parcours de formation partout et à tout moment.
Le mobile learning vient aussi pallier l’oubli progressif des récents cours étudiés dans le cadre d’une formation en entreprise. En effet, comme a pu le montrer Hermann Ebbinghaus, philosophe allemand et précurseur de la psychologie expérimentale de l'apprentissage, nous avons une fâcheuse tendance à oublier quasiment 30% des informations apprises après seulement une journée. Ainsi, Ebbinghaus suggère, grâce à la courbe de l’oubli, que notre capacité à retenir l’information dépend du temps passé sur l’apprentissage et de la qualité de celui-ci, il faut donc réviser régulièrement ce qui a été appris pour s’assurer une bonne mémorisation sur le long terme. Les usages du mobile learning, de par sa flexibilité, assurent un accès en continu à la formation, sur tous les supports digitaux mobiles.
Nous avons une fâcheuse tendance à oublier quasiment 30% des informations apprises après seulement une journée.
Le mobile learning suscite aujourd’hui un intérêt croissant : on dénombre de plus en plus d’initiatives dans les écoles, les universités et les entreprises, mais encore trop peu à grande échelle. Le secteur du mobile learning est encore émergent et n’a pas atteint un point de maturité avancé. Les innovations dans le secteur du mobile advertising et du mobile marketing sont beaucoup plus avancées et touchent beaucoup plus de monde que les innovations mobile learning.
Ainsi, tout l’enjeu du mobile learning réside dans l'attractivité des parcours de formation proposés, et donc sur leur potentiel à capter l’attention des apprenants au maximum. Sur un petit écran comme ceux de nos smartphones, l’information doit être claire et précise, l’interface simple et intuitive. Il faut rendre les modules aussi ludiques et attractifs que possible, voire addictifs ! En effet, les sources de distractions sont nombreuses : vos apprenants ont vite fait de se laisser déconcentrer par une notification WhatsApp ou un appel Facetime.
Les plateformes de e-learning et certains Learning Management System (LMS) ont développé des initiatives mobile learning. La plupart apportent une réelle plus-value par rapport à une utilisation depuis le navigateur d’un ordinateur. Mais beaucoup d’autres s’apparentent davantage à un dépôt de fichiers avec une arborescence très minimaliste : des présentations PowerPoint, des notes ou des vidéos sont accessibles mais elles ne sont pas développées pour offrir une expérience utilisateur adaptée au mobile.
Mobile learning peut être synonyme de micro-learning : des modules courts, qui se concentrent sur des notions précises, un peu à la manière des fiches de révision. D’autres applications sont développées pour correspondre à la version responsive de la plateforme LMS disponible sur ordinateur, c'est-à-dire à la reproduction identique d’un même contenu mais qui s’adapte à la résolution des écrans mobiles. De même, les outils de diffusion de contenu ne sont pas encore 100% compatibles avec le mobile.
En somme, les fonctionnalités disponibles sur le mobile sont souvent assez restreintes : elles ne permettent pas beaucoup d’interactions entre les utilisateurs et les parcours ne sont ni ergonomiques ni adaptés aux usages actuels du mobile. Elles ne tirent pas profit des nouveaux formats développés sur mobile comme les notifications, les pushs ou encore la géolocalisation, l'interactivité, le mode hors-ligne.
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Les responsables formation ont désormais la possibilité de “gamifier” les parcours de formation en utilisant les mêmes mécaniques que celles du jeu, tout en gardant l’objectif pédagogique de celui-ci. La formation sous forme de jeux est une stratégie particulièrement pertinente pour faire interagir vos apprenants de manière proactive et ludique avec les modules, et ainsi améliorer l'engagement de manière significative. En fonction des objectifs d’apprentissage et de la taille de votre organisation, on distingue plusieurs niveaux de gamification : contenus et performance.
C’est la typologie de gamification la plus répandue car la plus simple à mettre en place. Il s’agit d’incorporer des cours sous forme de jeux ou d’histoires directement dans vos modules de formation.
Un “storytelling de la formation” sous la forme d’une intrigue stimule la curiosité des apprenants et les plonge dans le contenu des modules de formation. C’est une excellente première étape qui permet d’impliquer les apprenants, les rendre acteurs de leur propre formation.
Il peut s’agir de quizz via des questionnaires à choix multiples, d’attribution de badges ou bonus, mais aussi de la mise en place de chronomètres pour dynamiser leur apprentissage. Plus vos apprenants seront impliqués grâce à la gamification des contenus de formation, plus ils complèteront de modules. Cette mécanique augmente leurs chances de mémoriser l’information grâce à la répétition induite par les jeux de questions/réponses par exemple.
Plus vos apprenants seront impliqués grâce à la gamification des contenus de formation, plus ils complèteront de modules.
Ce niveau de gamification concerne l'ensemble du système et implique que votre plateforme de formation ou LMS permet d’afficher les parcours de formation suivis par l’ensemble des apprenants.
Avec une plateforme adaptée vos apprenants peuvent visualiser leurs scores, le pourcentage de réussite sur un parcours de formation donné, débloquer des badges ou des compétences spécifiques. C’est l’ensemble de vos apprenants qui se sentent impliqués grâce à l’émulation produite par l'affichage des progrès de chacun. Ils peuvent se situer par rapport à leurs collaborateurs, tout en se concentrant sur l’obtention de résultats d’apprentissage.
Dans une logique de gamification des parcours de formation et de la performance, la mise en place de systèmes de palmarès pour engager la compétition stimule les apprenants dans leur volonté d’améliorer leur propre score.
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La mention ”J’aime” est au 21ème siècle ce que 2020 est à la Covid-19 : indissociable. Les réseaux sociaux connaissent un véritable essor depuis bientôt 15 ans. Bien avant eux, les forums et communautés sur lesquels les utilisateurs se partageaient des conseils ou retours d’expériences étaient le seul point de rencontre envisageable sur Internet. Depuis la fin des années 2000, l'émergence de plateformes comme Facebook ou LinkedIn ont permis de créer des groupes de discussions pour fédérer des utilisateurs autour d’une communauté ou d’un projet commun et faciliter leurs échanges.
Les réseaux sociaux font émerger chez leurs utilisateurs des comportements addictifs : 79% des personnes entre 18 et 44 ans regardent Facebook dans les 15 minutes après le réveil, d’après une étude de IDC Research. Le taux de rétention sur Facebook est également très élevé : d’après l’entreprise Quettra, 98% des utilisateurs de Facebook l’utilisent encore activement dans le mois qui suit l’inscription au réseau social, score dont ne peuvent se targuer toutes les autres plateformes. Des études récentes montrent que l’addiction aux réseaux sociaux vient des interactions sociales qui y sont proposées comme les mentions J’aime, les Partages ou les commentaires. Ces dernières provoquent une réaction positive car elles nous flattent et stimulent dans notre cerveau « le système de la récompense ».
Des études récentes montrent que l’addiction aux réseaux sociaux vient des interactions sociales qui y sont proposées
Les réseaux sociaux ont donc des taux d’engagement et de rétention très élevés : ils frôlent même l’addiction. On s’est donc vite rendu compte qu’appliqués à la formation, les échanges entre pairs via ces interactions sociales permettaient non seulement d’améliorer la qualité de l’apprentissage, mais aussi de renforcer l’implication de l’ensemble des apprenants. Développer le « social learning » dans la formation en entreprise en répliquant les pratiques des réseaux sociaux permet de valoriser les connaissances de chaque apprenant, et donc de renforcer leur implication.
Le Social Learning désigne en fait un ensemble de pratiques d’apprentissage centré sur les interactions sociales entre les différents membres d’un même groupe : école, université, entreprise, etc. Le Social Learning, par des outils collaboratifs tels que les commentaires ou les forums, permet aux apprenants de partager l’information entre eux tout au long du parcours d’apprentissage pour s’enrichir mutuellement. On s’éloigne de l’approche descendante traditionnelle de la formation en entreprise ou de l’éducation au sens large.
Malheureusement, les plateformes d'apprentissage peinent souvent à fédérer une communauté et à engager les collaborateurs. Les plateformes de e-learning traditionnelles ont en moyenne un taux de rétention inférieur à 5%. On ne va pas se mentir, les plateformes d’apprentissage ont des objectifs bien différents de ceux des réseaux sociaux, mais on constate cependant qu’elles mettent en place de plus en plus de pratiques qui permettent d’engager les utilisateurs dans leurs programmes de formation en ligne.
Il est tout à fait possible de répliquer les mécanismes propres aux réseaux sociaux directement dans vos formations en ligne. Sur la plateforme de 360Learning par exemple, vos apprenants peuvent mettre des mentions “J’aime”, partager et commenter le contenu. Ils peuvent aussi noter de 1 à 3 étoiles les réponses des formateurs à leurs questions, mettre en favoris les activités du parcours de formation qu’ils ont le plus appréciés. Ces méthodes du Social Learning vous mettent sur la bonne voie pour générer de l’engagement dans vos formations.
En créant des parcours de formation et en les distribuant aux apprenants, les formateurs ou les coachs ont un rôle d’accompagnateur à jouer, afin de créer une dynamique de groupe. Ils peuvent valoriser le sentiment d’appartenance en créant des groupes par typologie d’apprenant, par métier, par langue, etc.
Cette pratique de social learning envoie un signal clair aux formateurs qui peuvent consulter sur leurs leader board le nombre d’étoiles qu’ils ont collectées à la fois en répondant aux différentes questions des apprenants et également en leur proposant des activités engageantes et utiles. Les apprenants et formateurs peuvent interagir entre eux de manière valorisante et les pratiques quelquefois addictives des réseaux sociaux placent les apprenants dans un cadre déjà connu. Cela permet également aux formateurs, dans une logique d’amélioration continue, d’apporter la meilleure expérience aux utilisateurs qui se sentent à leur tour écoutés et valorisés.
Les réseaux sociaux se sont donc fait une place dans nos habitudes et nos automatismes quotidiens et se développent désormais dans la formation via le social learning. Et cela en grande partie grâce au mobile qui nous donne un accès permanent à nos notifications. Le développement d’applications mobiles dans le milieu de la formation, comme nous le détaillons dans notre livre blanc sur le Mobile Learning, offre l’opportunité aux apprenants de passer plus de temps sur les parcours et de suivre les activités sociales sur cette dernière beaucoup plus facilement. En mettant les pratiques du web et les méthodes addictives des réseaux sociaux au service de la formation professionnelle en ligne, on ouvre le champ des possibles pour la transmission du savoir au sein des entreprises, vers une Organisation Apprenante.
En savoir plus : La formation en ligne partout, tout le temps : focus sur le mobile learning
Les fournisseurs de solutions e-learning sont donc en train d’effectuer le virage, avec l’intégration de fonctionnalités d’interactions sociales. La plupart des acteurs du marché permettent maintenant de publier et de commenter une actualité sur la page d’accueil de la plateforme de formation, de rejoindre une communauté, de « liker », voire d’identifier et d’interroger un expert.
On franchit une étape de plus aujourd’hui avec le Collaborative Learning : un autre anglicisme pour désigner cette fois-ci l’apprentissage collaboratif. Le Collaborative Learning est une expérience immersive de formation qui va plus loin que le simple ajout de fonctionnalités sociales comme décrites avec le Social Learning.
Une analogie assez facile qui peut être faite pour bien définir le Collaborative Learning se situe sur les bancs de la fac. Souvenez-vous : il y avait les cours magistraux et les travaux de groupes, ou TD. Les cours à 400 personnes dans un amphithéâtre sous forme de conférence à l’approche descendante, face aux ateliers à 15 étudiants avec la possibilité de poser des questions, interagir, faire des ateliers en groupe.
C’est bien cette dichotomie qu’on observe entre l’e-learning traditionnel et le Collaborative Learning. Ce dernier permet aux apprenants d’être réellement impliqués dans la création du contenu et dans son partage, tout en apportant du feedback sur l’ensemble des parcours de formation pour rectifier les contenus. On passe d’une formation statique, unilatérale, comme celles des cours magistraux, à une formation qui évolue dans le temps, et qui est modifiable par plusieurs experts.
Alors que nous sommes de plus en plus connectés, les entreprises découvrent le pouvoir du Collaborative Learning. De fait, 75% des apprenants déclarent que c’est en collaborant qu’ils apprennent le plus efficacement. - Josh Bersin, Bersin Partners
Le Collaborative Learning est la manifestation d’une approche décentralisée de la formation en entreprise. Il implique la mise en place d’une véritable culture de la formation continue, intégrée au processus de travail. Chaque apprenant est autonome dans le choix de ses parcours de formation et sait pertinemment comment tirer parti des formations disponibles. Découvrez comment facilement déployer une plateforme de Collaborative Learning avec 360Learning.